Misié Marsèl se chante sur l'air de Frère Jacques, la célèbre comptine française enjoignant le moine à se lever et à sonner les cloches afin d'appeler ses frères à la première prière du jour, les fameuses "matines". On sait depuis peu qu'elle fut très vraissemblablement composée par Jean-Philippe Rameau (1683-1764), Sylvie Bouissou, musicologue ramiste, ayant rassemblé un faisceau d'indices convergents désignant le célèbre compositeur comme en étant effectivement l'auteur. 

Connue dans le monde entier, elle fait l'objet de nombreuses interprétations quant à sa traduction. Et si wikipédia recense de multiples versions en 46 langues différentes, on peut d'ores et déjà affirmer qu'il en existe d'autres encore, les versions créoles n'y figurant pas...

Notre fiston et son copain de CP l'ont apprise cette année et vous la chante volontiers sur you.tube : cliquez ici pour les écouter

Voici la version française :
Frère Jacques / Dormez-vous ? / Sonnez les matines ! / Ding, daing, dong !

La version créole guadeloupéenne apprise par nos bambins :
Misié Marsèl / Ka'w ka fè ? / I ja lè pou lévé / Ding, ding, dong !
Traduction : Monsieur Marcel / Que fais-tu ? / Il est déjà l'heure de se lever / Ding, ding, dong !

En créole haïtien, Misié Marsèl devient Tonton Bouki :
Tonton Bouki / Ou ap dòmi ? / Lévé pou bat tanbou-a / Ding, ding, dong !
Traduction : Tonton Bouki / Dors-tu ? / Lève-toi pour battre le tambour / Ding, ding, dong !

Et d'autres versions encore :
Mwen trè spesyal / gade mwen / Paske Bondye kreye m / Li renmen m.
Mwen trè spesyal / Nan Bondye / Mwen se yon moun spesyal / Li kreye mwen.
Sans pouvoir assurer une parfaite traduction, on devine que "je suis quelqu'un de spécial / d'unique car c'est le Bon Dieu m'a créé".