Le béké désigne aux Antilles françaises un habitant créole blanc dont la famille est présente aux Antilles depuis l'époque coloniale, et qui naît aux Antilles depuis des générations. Le "béké" refuse ce terme, qu'il juge péjoratif, à juste titre, dans le sens où il véhicule, en rapport au passé, l'image du planteur faisant fortune sur le dos des esclaves, et, en rapport au présent, la notion d'une caste très aisée qui tient l'économie des îles et qui ne se mélange pas au reste de la population.
En Guadeloupe, pour désigner les créoles blancs, on parle plutôt de blancs pays , ou en créole : "blanc péyi". Dans cette expression, la notion de richesse est légèrement moins présente que dans celle de "béké", et le terme moins péjoratif...
Le Blocus continental a été décidé par Napoléon Ier en 1806. Il est destiné à interdire aux bateaux britanniques, voire aux bateaux de pays "neutres" ayant été en contact volontaires ou involontaires avec les Britanniques, d'entrer dans les ports de l'Europe continentale. Le Blocus continental doit interdire au Royaume-Uni d'importer les produits européens dont il a besoin, et d'exporter vers l'Europe continentale ses produits industriels.
Le but du Blocus continental donc de ruiner le Royaume-Uni et de le contraindre à la paix (ce que Napoléon n'a pu faire après l'échec de son projet d'invasion des îles britanniques en 1805). Le contrôle des côtes maritimes va contraindre Napoléon à envahir le Portugal et l'Espagne où il va rencontrer de grandes difficultés. Il va être également obligé d'entreprendre la désastreuse campagne de Russie pour obliger le tsar Alexandre Ier à fermer ses ports aux Britanniques. Il va également entrer en conflit avec le pape Pie VII pour le contrôle des ports de l'Italie centrale. Le Blocus continental va mécontenter la plupart des pays européens, y compris les armateurs et négociants des ports français. Malgré de très grandes difficultés le Royaume-Uni parvient à résister au Blocus continental. 1812 sonnera le glas du blocus... et de Napoléon !
Un brigantin est un petit navire à deux mats gréé comme un brick, et qui n’a qu’un pont, ou un petit vaisseau plat, léger et ouvert, se déplaçant à la voile et à la rame, et qui sert à combattre ou donner la chasse. Ces derniers étaient régulièrement employés lors de mission d'exploration, sur mer pour la reconnaissance des côtes ou sur fleuve.
Les brodequins n'ont pas toujours été ces bonnes grosses chaussures de marche ou de travail. Au moyen-âge (et bien avant déjà), le broissequin désignait une sorte d'étoffe qu'on utilisait pour enserrer le pied et le bas de la jambe. Le brodequin pouvait aussi être en peau. Et chez les Amérindiens (à l'époque où les conquistadors firent leur rencontre), les femmes portaient des morceaux de tissus aux mollets, que le père Labat décrivit ainsi :
Ce que les femmes ont de particulier, et ce que les hommes n'ont jamais, est une espèce de brodequin de coton qui leur prend un peu au-dessus de la cheville, qui a environ quatre à cinq pouces de hauteur. Dès que les filles ont atteint l'âge de douze ans environ, (...) leur mère ou quelqu'une de leurs parentes leur fait les brodequins aux jambes ; elles ne les ôtent jamais, à moins qu'ils ne soient absolument usés ou déchirés par quelque accident, et quand elles le voudraient faire, il ne leur serait pas possible, car ils sont travaillés sur le lieu où ils doivent toujours demeurer ; leur épaisseur les fait demeurer debout, ils sont si serrés qu'ils ne peuvent ni monter ni descendre, et comme dans cet âge les jambes n'ont pas encore toute leur grosseur, quand elle vient à augmenter avec les années, elles se trouvent si serrées que le mollet devient beaucoup plus gros et plus dur qu'il n'aurait été naturellement. Les extrémités de ce brodequin ont un rebord d'environ un demi-pouce de large par le bas, et du double par le haut, assez fort pour se tenir droit par lui-même comme le bord d'une assiette. Cela fait une assez plaisante figure aux jambes d'une femme. Il faut qu'elles conservent cette chaussure toute leur vie et qu'elles l'emportent avec elles en terre.
cf. peinture de Forence Suttie.
La camisa (qui signifie "chemise" en espagnol et en portugais) est entre autres le nom donné au morceau de tissus ouvragé qui dissimulait les parties intimes des Amérindiennes. Voici ce qu'en disait le père Labat à l'époque où les conquistadors firent la rencontre des Amérindiens :
Leur nudité est couverte d'un morceau de toile de coton ouvragé et brodé avec de petits grains de rassade de différentes couleurs, garni par le bas d'une frange de rassade d'environ trois pouces de hauteur. Ce camisa, c'est ainsi qu'on appelle cette couverture, a huit à dix pouces de long sur quatre à cinq pouces de haut, non compris la hauteur de la frange. Il y a à chaque bout une petite conte de coton qui le tient lié sur les reins. (...) Dès que les filles ont atteint l'âge de douze ans environ on leur donne le camisa au lieu de la ceinture de rassade qu'elles avaient portée jusqu'alors.
cf. peinture de Forence Suttie.
Note : une "rassade" est une perle (de verre, de bois, faite avec des graines...) de peu de valeur.
Le chlordécone ou Képone est un pesticide classé POP (polluant organique persistant). Considéré comme non biodégradable, sa DT50 (durée de vie avant de perdre la moitié de son activité) est évaluée, suivant les conditions, de 3,8 ans à plus de 46 ans dans les sols.
Depuis 1973, dans les Antilles françaises, son utilisation était destinée à protéger les bananeraies du "charançon du bananier". De fortes suspicions de toxicité, alliées à cette persistance, l'ont fait interdire dans de nombreux pays (dès 1976 aux États-Unis). Malheureusement son autorisation à la vente n'a été retirée qu'en 1990 (!) par le gouvernement français (alerté par de nombreux rapports de sa toxicité). Mais l'industrie bananière ayant utilisé son influence pour différer l'interdiction du chlordécone, relayée par le député de la Martinique Guy Lordinot, l'usage en a été prolongé jusqu'en 1993 par dérogation, voire au-delà grâce aux stocks constitués. Les autorités françaises ne pouvaient ignorer la dangerosité de ce produit, mais elles ont laissé faire...
Il a contaminé les sols des cultures bananières (y compris ceux qui ont été rendus à la culture vivrière) et est à l'origine de graves pollutions des nappes d'eau souterraine, de contamination des écosystèmes et des aliments (légumes, poissons d'eau douce surtout). Seuls les produits cultivés ou les animaux élevés en plein air sur parcelle contaminée peuvent être eux-mêmes contaminés, et le pouvoir contaminant du sol dépend de sa nature. Sont contaminés les viandes (surtout les poissons et crustacés mais aussi les bovins et les volailles élevées au sol) et les légumes-racines (patate douce, chou caraïbe "malanga", dachine "madère", igname, carotte, navet, etc.) et enfin, dans une moindre mesure, les produits végétaux poussant près du sol (cucurbitacées telles que concombre et giraumon, salade, cives "oignons pays") en plein champ. Sur les sols contaminés (au-delà de 1 mg·kg-1 de sol sec), il est possible de cultiver toutes les productions peu sensibles, essentiellement les fruits et légumes aériens : tomates, haricots verts, bananes, ananas, goyaves, etc.
Le chlordécone peut se trouver à des concentrations supérieures à 100 fois la norme, notamment dans les eaux et les sols ! Selon le Bureau de Recherches Géologiques et Minières, du fait des 1.250 tonnes de chlordécone épandues avant que l'usage ne soit définitivement interdit (1993), la pollution devrait disparaître dans 7.000 ans... En 2009, le Préfet de région a d'ailleurs interdit par arrêté la pêche de certaines espèces de poissons et de langoustes contaminées par le chlordécone.
De plus, d'autres pesticides pourraient agir en synergie avec le chlordécone. Et plus de cent pesticides différents auraient été déversés, durant les dix dernières années, en Guadeloupe. Sans compter que le climat chaud et humide pourrait favoriser des transferts et des bioconcentrations différentes de ce qui a été plus ou moins étudié en Métropole et dans les pays riches.
Cette pollution a pour évidente conséquence un empoisonnement des populations locales. Depuis la fin des années 1970, nombre de rapports ont décrit ses effets sur l'homme :
- Des ouvriers exposés de manière chronique à ce produit (dont par contact) dans une usine en produisant aux États-Unis, ont été victimes de problèmes neurologiques (irritabilité, tremblements, troubles de la vision, céphalées). Des effets toxiques sur le foie ont été observés, ainsi qu'une action de délétion de la spermatogenèse.
- Une élévation significative du risque de cancer de la prostate a également été récemment trouvée chez les hommes (de Guadeloupe, Martinique, Haïti et Dominique) ayant été, selon des analyses de sang faites entre 2004 et 2007, très exposés au chlordécone.
- En Martinique, une analyse du risque de cancer (par zones) commandée par l'Institut de Veille Sanitaire a conclu à une "surincidence statistiquement significative du myélome (tumeur de la moëlle osseuse) multiple" chez l'homme adulte résidant dans la zone où le chlordecone a été le plus utilisé et serait encore le plus présent dans les sols (selon le BRGM).
- D'autres études indiquent que le chlordécone amplifie gravement (67 fois) les effets toxiques (hépatiques) des composés comme le tétrachlorure de carbone, le chloroforme et le dichlorométhane.
Traité localement depuis 2001, ce scandale est resté sans écho en France métropolitaine jusqu'à la création de la commission qui a abouti au rapport parlementaire de 2005 à la suite de l'action du député de la Martinique, Philippe Edmond-Mariette à l'Assemblée nationale française. Et ses conséquences n'ont fait la une des médias français qu'en septembre 2007.
La pollution a d'abord été prise en compte dans un premier plan d’action national couvrant la période 2004-2008, suivi d'un premier plan d'action spécifique couvrant la période 2008-2010, puis d'un deuxième couvrant la période 2010-2013 d'un montant financier de plus de 33 millions d’euros et associant les utilisateurs de produits :
- Installation progressive en 2001 et 2002 de systèmes d'adsorption de pesticides sur charbon actif pour le réseau d'eau potable et meilleure interconnexion (par exemple, en Basse-Terre, l'eau provient essentiellement d'une nappe contaminée, et l'eau manque en saison sèche) ;
- Installation de matériel de dosage de pesticides dans l'eau, à l'Institut Pasteur de Guadeloupe ;
- Recherche de plantes sélectionnées pour leur résistance aux insectes et non plus uniquement pour leur productivité ;
- Recherche sur la lutte intégrée (exemple : des champignons peuvent lutter contre le charançon du bananier, mais à utiliser avec précaution en raison du risque qu'ils s'attaquent à des espèces non-cibles car les risques d'invasion biologique à partir d'espèces volontairement ou involontairement introduites semblent beaucoup plus élevés dans les îles que sur les continents).
Au quotidien, le lavage des fruits et légumes voire leur épluchage permettent d’éliminer les éventuels résidus de terre et en évite l’ingestion, or les sols peuvent être contaminés à des teneurs très nettement supérieures à celles des végétaux, la peau étant plus contaminée que la pulpe pour la majorité des légumes étudiés.
(Source : Observatoire des Résidus de Pesticides)
La ciguatera est une forme particulière d'intoxication alimentaire par les chairs de poissons, contaminés par la microalgue benthique Gambierdiscus toxicus présente dans les récifs coralliens. Comme de nombreuses toxines naturelles et artificielles, la ciguatoxine s'accumule dans les organismes et sa concentration augmente au fur et à mesure que l'on monte les échelons de la chaîne alimentaire, selon le principe de la biomagnification. Parmi les 400 espèces potentiellement infectées, les grands poissons prédateurs comme le barracuda, la murène, le mérou ou encore les carangues sont les plus susceptibles de provoquer un empoisonnement. Le terme ciguatera désigne également le phénomène qui en est à l’origine : la destruction des récifs coralliens.
La ciguatera est une intoxication connue depuis fort longtemps (première description connue faite par un médecin chinois vers l'an 650). À partir du 15ème siècle, Colomb, Magellan, Cortes, Vasco de Gama en font la description dans les Caraïbes ; Fernandes de Quiros, Cook, Bligh en font état dans le Pacifique.
La ciguatera concerne environ 400 millions de personnes qui vivent dans les zones d’endémie et on estime à 50.000 (au moins !) le nombre de personnes intoxiquées chaque année. La répartition géographique s'étend entre les 35e parallèles nord et sud, dans l'ensemble des régions coralliennes (Pacifique, Caraïbes et Antilles, océan Indien).
D'origine naturelle ou humaine, la dégradation du massif corallien entraîne le développement de gazons algaux constitués de macroalgues sur lesquelles vont à leur tour proliférer des microalgues. Parmi celles-ci, on trouve des algues de la famille des dinoflagellés nommées Gambierdiscus. Parmis les 6 espèces connues, seule Gambierdicus toxicus est à l’origine de la ciguatera. On estime que le délai entre la perturbation du milieu corallien et l'apparition de cas de ciguatera est de l'ordre d'une vingtaine de mois.
La ciguatoxine est considérée comme l’une des plus puissante biotoxines marines puisqu’il suffit d’à peine un microgramme pour tuer un homme. Elle pénètre la chaîne alimentaire par l’intermédiaire des poissons brouteurs de corail et des herbivores qui broutent les algues sur lesquelles est fixé Gambierdiscus toxicus. Ces poissons sont ensuite les proies des poissons omnivores puis carnivores. Les toxines sont accumulées le long de la chaîne alimentaire, les carnivores présentent donc des taux toxiniques plus importants que les herbivores. Les poissons les plus vieux et les plus gros sont par conséquent ceux qui présentent le plus de risque. Tous les poissons d’ambiance corallienne sont donc potentiellement ciguatoxiques, plus de 400 espèces de poissons responsables ont été décrits. L’homme s’intoxique donc en consommant ces poissons ; la survenue d’une symptomatologie dépendra de la concentration toxinique.
Les symptômes apparaissent précocement après la consommation, quelquefois dans les minutes qui suivent, le plus souvent entre une et quatre heures, plus rarement au-delà de 24 heures. Ce délai dépend de la dose de toxine ingérée et des caractéristiques physiques de chaque individu.
Plus de 150 signes ont été décrits ; ils peuvent évoluer de manière isolée, coexister, se précéder ou se succéder d'une manière variable d'un individu à l'autre. Il est habituel de les classer en quatre grands pôles : digestif (nausées, vossiments, diarrhées), nerveux (équilibre, fatigue, dépression, hallucinations, inversion de la sensibilité chaud-froid...), cardio-vasculaire et général.
Il n'existe pas de tests infaillibles pour détecter une intoxication à la ciguatera, le plus sûr étant encore la description et l'analyse des aliments consommés. Suivant les troubles constatés, les médecins adaptent le traitement selon une large palette de médicaments. De nombreuses plantes sont utilisées, certaines le sont dans des régions pourtant très éloignées et ont fait l’objet d’études pharmacologiques montrant en effet une action bénéfique comme Argusia argentea ou faux-tabac.
En l'absence de traitement efficace, la prévention reste essentielle pour minimiser le nombre d’intoxications :
- Protéger l’environnement marin en général, et les fragiles systèmes coralliens notamment.
- Limiter la consommation des espèces les plus à risque : barracudas ou bécune, balistes, poissons-ballons, poissons-porcs-épics, poissons-lunes, poissons chirurgiens, carangue, pagre, sériole, carangue jaune, tétrodon, diodon, vivanneau oreille jaune, pagre jaune ; et celles frappées d'interdiction de pêche au delà du parallèle 16°50, c'est à dire à peu près à la hauteur de Montserrat : murène verte, carangue (toutes les espèces), pagre dents de chient, vielles (toutes les espèces)...
Son nom est attribué au cubain Felipe Poey, qui l'emploie en 1866 pour désigner une intoxication neuro-digestive consécutive à l’ingestion d’un gastéropode marin (Livona pica) dont le nom vernaculaire cubain est cigua.
Le Code Noir est le nom donné tardivement (au milieu du 18ème siècle) à un ensemble de textes juridiques, promulgués au 17ème siècle, réglant la vie des esclaves noirs dans les îles françaises.
Considérant que les colonies, où est pratiqué l'esclavage, manquent sérieusement d'ordre et de discipline (majorité d'esclaves païens non convertis au catholicisme, unions illégitimes entre maîtres blancs et servantes noires, naissance d'une classe de mulâtres affranchis, soulèvement des nègres "marrons"...) et considérant également que ce manque de rigueur n'est pas sans conséquences sur l'économie du royaume, le roi Louis XIV décide de reprendre en main leur administration. Parmi les mesures prises, un ensemble de textes vise à réglementer les rapports maîtres/esclaves en édictant les droits et devoirs de chacun. Il y est écrit : « En ce sens, le Code noir table sur une possible hégémonie sucrière de la France en Europe. Pour atteindre ce but, il faut prioritairement conditionner l'outil esclave ».
Il existe deux versions du Code Noir : La première est préparée par le ministre Colbert (1616-1683) et terminée par son fils Marquis de Seignelay (1651-1690). Elle est promulguée en mars 1685 par le Louis XIV. La seconde est rédigée sous la régence du duc d'Orléans et promulguée au mois de mars 1724 par le roi Louis XV, alors âgé de treize ans. Les articles 5, 7, 8, 18 et 25 du Code noir de 1685 ne sont pas repris dans la seconde version.
Ce code est appliqué aux Antilles en 1687, puis étendu à la Guyane en 1704, à La Réunion en 1723 et en Louisiane en 1724. Il donne aux esclaves et aux familles d'esclaves des îles d'Amérique un statut civil d'exception par rapport au droit commun coutumier de la France de cette époque, et donne aux maîtres un pouvoir disciplinaire et de police proche de celui alors en vigueur pour les soldats :
- Certes, il exige des maîtres qu'ils fournissent nourriture, logement et soins, fassent baptiser et instruire dans la religion catholique tous leurs esclaves. Il réprime les naissances hors mariage d'une femme esclave et d'un homme libre. Et la journée de travail doit être comprise entre l'aube et le crépuscule.
- Il reconnaît aux esclaves le droit de se plaindre de mauvais traitements auprès des juges ordinaires et des gens du roi, de témoigner en justice, de se marier (mais sous quelques strictes conditions), de protester, de se constituer un pécule pour racheter leur liberté. Mais il leur interdit la consommation d'alcool, le port d'une arme ou de se rassembler entre esclaves d'habitations (exploitations) différentes.
- Il interdit aux maîtres de vendre une mère sans ses enfants impubères, de maltraiter (prison, mutilation, condamnation à mort) ses esclaves sans l'accord préalable d'un tribunal, mais les autorise néanmoins à les fouetter et à enchaîner les esclaves fuyards, les "nègres marrons". Et, évidemment, toute violence sur le maître est punie de mort. Le Code Noir légitime les châtiments corporels pour les esclaves, y compris des mutilations comme le marquage au fer.
Il va sans dire que les "droits" des esclaves restent tristement théoriques et que, si le Code Noir a eu la velléité de fixer des bornes à l'esclavage, il en a néanmoins de facto entériné la pratique. L'esclave reste avant tout un bien meuble susceptible d'être vendu, tel une chaise ou une vache... Et des sombres pratiques des rues Cases-Nègres aux intentions de la Ville Lumière, il y avait une distance qui ne jouait certainement pas en la faveur des Africains et de leurs descendants.
La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 énonce le principe de l'abolition de l'esclavage, mais, sous l'influence du Club Massiac, la Constituante et la Convention posent que cette égalité ne s'applique qu'aux habitants de la métropole (où il n'y avait pas d'esclaves à l'époque) et pas à ceux des colonies d'Amérique. Le 4 février 1794, la Convention décrète l'abolition de l'esclavage, mais sans prendre de mesures pour l'appliquer. Les esclaves n'ont de ce fait plus aucun statut ni droit.
Le Code noir inspire aux États-Unis une version spéciale, le Code noir de Louisiane, adopté en 1806 et révisé en 1808, qui devient le plus dur et liberticide des textes d'Amérique...
Au cours de l’année 1626, le cardinal de Richelieu soutient le projet de deux marins, de Roissy (ou Roissey) et Pierre Belain d'Esnambuc : la création de la « Compagnie des seigneurs de Saint Christophe ». Jugée peu dynamique par Richelieu qui en est un des actionnaires, ce dernier demande à François IV Fouquet de revitaliser la compagnie qui devient en 1635, La Compagnie des Îles d'Amérique . Elle est chargée de développer la colonisation des îles des Antilles, et de convertir leurs habitants au catholicisme. Le cardinal est l’un des souscripteurs avec d’autres proches, Razilly, Effiat, Lauzon, et Fouquet, qui en est le directeur, et qui deviendra l’un de ses proches collaborateurs.
Pierre Belain d'Esnambuc, qui avait fondé la Compagnie de Saint-Christophe, débarque en Martinique le 15 septembre 1635, débutant la colonisation de cette île par la France. D'Esnambuc meurt prématurément en 1636 sur l'île de Saint-Christophe, en laissant l'entreprise de colonisation de la Martinique dans les mains de son neveu, Jacques Dyel du Parquet. Du Parquet colonise la Martinique, créé le premier établissement à Sainte-Lucie en 1643 et dirige une expédition qui établit une colonie française à la Grenade en 1649.
En 1642, la société reçoit une extension de vingt ans de sa charte. Le roi nomme le gouverneur général de la Compagnie, et la Compagnie nomme les gouverneurs des différentes îles. L'action de la Compagnie s’étend à la Guadeloupe, la Martinique, La Tortue et d’autres îles et est un succès.
Cependant, à la fin des années 1640, en France, Mazarin montre peu d'intérêt pour les affaires coloniales et la Compagnie périclite.
Le 4 septembre 1649, Charles Houël achète à la Compagnie en faillite la Guadeloupe, Marie-Galante, La Désirade et Les Saintes. Les nombreuses Compagnies européennes fondées au 17ème siècle ont ainsi parfois eu affaires à des entrepreneurs privés.
En 1650, la Compagnie des îles d’Amérique est ruinée. Jacques Dyel du Parquet lui rachète le 22 septembre 1650 les îles de la Martinique, de Sainte-Lucie, de Grenade et des Grenadines pour 41 500 livres. En 1651, la Compagnie des îles d’Amérique est dissoute et il est procédé à la vente de ses droits d'exploitation à divers partis. L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem achète Saint-Christophe, Sainte-Croix, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
En 1652, conduits par Hazier du Buisson, les Français reviennent aux Saintes et entreprennent les premières mises en culture de Terre-de-Haut et surtout de Terre-de-Bas, bien plus propice à l'agriculture par son climat plus humide. L'année suivante, en 1653, les indiens Kalinagos massacrent les colons français de Marie-Galante. Le capitaine du Mé accomplit alors une expédition punitive à la Dominique, le fief des Kalinagos qui, par représailles, prennent ensuite d'assaut les Saintes. Ce raid vengeur est repoussé par les hommes du Comte de l'Étoile. En 1658, les Kalinagos sont définitivement dépossédés de leurs terres pour faciliter l'installation de colons français. Le développement agricole est facilité par la mise en place du commerce triangulaire, qui permettait l'importation d'esclaves destinés aux plantations de banane et de canne à sucre.
En 1664, Colbert dissout la Compagnie des Îles d'Amérique et rachète la Guadeloupe et ses dépendances pour le Roi.
La Compagnie française des Indes occidentales est une compagnie commerciale française créée en 1664 par Colbert et dissoute en 1674. C'est par son territoire l'une des plus conséquentes compagnies européennes fondées au 17ème siècle, mais l'une de celles qui auront le moins de succès financier...
Elle remplace la Compagnie de la Nouvelle-France et reçoit, pour quarante ans, la propriété des possessions françaises des côtes atlantiques de l'Afrique et de l'Amérique, et le monopole du commerce avec l'Amérique. Elle est censée peupler le Canada, en utilisant les profits de l'économie sucrière qui débute en Guadeloupe. Mais la compagnie se heurte aux intérêts des colons français des Antilles, qui se livrent à la contrebande avec les Hollandais. Son monopole commercial aboutit à des prix de revente du sucre prohibitifs par rapport aux concurrents anglais de la Barbade et de la Jamaïque. Les planteurs de sucre s'en plaignent, et lui reprochent aussi de ne pas livrer des esclaves, alors que l'île anglaise de la Jamaïque commence à en importer massivement vers le début des années 1670.
La compagnie récupère le monopole de la traite des Noirs du Sénégal qui appartenait depuis 1658 à la Compagnie du Cap-Vert et du Sénégal. Mais elle en profite peu et se diversifie, pour trouver d'autres produits tropicaux. En 1666 la Compagnie française des Indes occidentales créa par exemple deux comptoirs au Dahomey l'actuel Bénin, à Savi et Ouidah, qui achetait d'autres produits tropicaux. La compagnie importe beaucoup moins de noirs qu'espéré par les colons des Antilles, car les Hollandais ont alors le monopole de l'achat d'esclaves sur les côtes d'Afrique pour le compte des Espagnols, l'asiento. Dans un premier temps, Colbert préfère ménager les Hollandais, qu'il cherche à faire venir en France pour créer des manufactures. Jusque la fin des années 1660, Colbert limite donc les visées françaises sur les côtes d'Afrique, afin de ne pas faire trop monter le prix des esclaves, et ne pas se fâcher avec les redoutables négociants hollandais. De fait, sur les côtes de Guinée, la Compagnie des Indes occidentales sous-traite souvent la traite à des interlopes hollandais.
La guerre de Hollande à partir de 1672 désorganise le fonctionnement de la compagnie, qui est dissoute en décembre 1674 par l'édit de Saint-Germain en Laye, après avoir accusé un passif de cinq millions de livres. Dès 1666, le Roi avait offert la liberté de commerce aux particuliers de France. Le 21 juillet 1670, il avait ouvert l'accès des îles à "tous les négociants du royaume", mais il faut un peu de temps pour que la flotte française soit à la hauteur de celle des hollandais.
Le roi reprend en 1674 l'administration directe des colonies. Il fonde alors conjointement la Ferme d'occident (1674-1726) et la Compagnie du Sénégal, demande une politique esclavagiste plus agressive et supprime le monopole : à partir de cette date, les négriers des grands ports français ont eux aussi le droit de pratiquer la traite. C'est le début de l'essor des irlandais de Nantes, grands négociants du commerce triangulaire, pour la plupart des immigrés jacobites alliés de Louis XIV et de son cousin Jacques II d'Angleterre.
La dissolution de la Compagnie des Indes occidentales et la création de la Compagnie du Sénégal la même année mène la Martinique à développer la culture sucrière. La production des deux îles françaises (avec la Guadeloupe) passe de 5.800 à 8 700 tonnes de sucres entre 1674 et 1682, soit un bond de 50 %. Au cours de ces sept ans, on passe de 2.400 à 10.600 esclaves noirs à la Martinique où s'installent de nombreuses familles nobles françaises et irlandaises, dont une partie vient de la Barbade.
Un coui (en créole) est probablement le plus vieux récipient des Antilles puisqu'il était déjà utilisé par les Amérindiens qui lui avait donné le nom de kwi.
Ils utilisaient à cette fin la calebasse, fruit du calebassier, qui peut peser jusqu’à 8kg et mesurer jusqu’à 40 cm de long à maturité. Une fois vidée de sa pulpe (également utilisée), la calebasse était coupées en deux, soit pour la diviser en deux récipients équivalents, soit pour en faire un plus gros muni d'un couvercle. Puis elle était longuement polie avec de l'eau et du sable, à l'intérieur évidemment, mais à l'extérieur également. Ainsi préparée, son étanchéité, sa neutralité gustative et la variété de ses formes en permettaient des usages très variés. Selon son utilité, on lui attribuait son nom: La lita contenait la viande et le piment, la rita l’eau et le vin, la taba, plus petite et en forme de cœur, les boissons.
Même partiellement cassée, elle pouvait encore être retravaillée et transformée en cuillères (sous le nom de cicayes), écumoires et passoires par exemple.
Finalement, le calebassier fournissait une grande partie des ustensiles nécessaires à l'équipement de la "cuisine". Maîtrisant l'art de la peinture, ils pouvaient également décorer les couis avec des peintures extraites de plantes : rouge (roucou) ou bleu (sorte d'indigo). Et cette décoration indiquait quel usage, domestique ou rituel, lui était réservé.
Par la suite, ce précieux ustensile fut pareillement adopté par les esclaves, perdant au passage ses belles couleurs. Et l'on continua longtemps et encore récemment d'y faire mariner les viandes et le poisson, d'y servir le riz ou de l'employer comme bol…
Aujourd'hui le coui est relégué, sur la table, au rôle de plat "traditionnel" de présentation, détrôner par le pyrex et autres matières résistant au lave-vaisselle…
Depuis les années 1980 néanmoins (période de rappropriation et d'affirmation de l'identité créole et guadeloupéenne, faut-il y voir un lien ?), le coui ou, plus exactement, la calebasse a refait sont apparition comme matériau de base pour un artisanat la transformant en toute sorte d'objets utiles ou de décoration : porte-monnaies, sacs, saladiers, coquetiers, lampes (parfois finement ciselée), chacha (instrument de musique), etc.
Je me suis dernièrement essayé au travail de la calebasse : ce n'est pas effectivement pas très compliqué et sa matière se laisse aisément apprivoiser. De là à vous exposer mes oeuvres...
Le Directoire est la période de l'histoire de la France comprise entre 1795 et 1799. Avant le Directoire, la République française était dirigée par la Convention nationale. Après le Directoire, le consulat de Napoléon Bonaparte organisa la République.
En 1795, redoutant la dictature, les républicains modérés élaborent un système politique assez compliqué. Il y a l'établissement du suffrage censitaire, séparation des pouvoirs exécutif et législatif, mais aucune solution pour régler pacifiquement les conflits entre les pouvoirs. Le Directoire est menacé par la reprise des activités des royalistes français, mais aussi par la volonté de certains républicains d'obtenir des mesures favorables aux sans-culottes dont la situation économique et sociale est très mauvaise. Les républicains modérés ne survivent qu'en faisant des coups d'État répétés. La guerre contre l'Europe monarchique continue. La France crée en Italie et en Hollande des républiques-sœurs qu'elle pille. Ces guerres permettent à un général ambitieux, Napoléon Bonaparte, de révéler ses talents militaires et ses ambitions politiques.
Est endémique ce qui est propre, particulier à une région :
- En médecine, une maladie est endémique d'une région si elle y sévit de manière persistante et permanente, on parle alors d'une endémie.
- En biologie, un animal ou un végétal est dit endémique d'une région s'il n'existe que là, il a le caractère de l'endémisme.
La Guerre folle est le nom donné à une guerre qui oppose entre 1485 et 1488 Anne de Beaujeu, régente de France après la mort de Louis XI et en attendant la majorité du jeune roi Charles VIII, à un parti princier, féodal et aristocrate, au sein duquel s'activent ducs et comtes. D'autre part, cette révolte contre la régente est soutenue par les ennemis étrangers du roi de France : Angleterre, Castille-Aragon et Autriche-Bourgogne. Cette "guerre folle", qui désigne une « entreprise sans lendemain » de grands féodaux contre le pouvoir royal, s’inscrit dans une longue suite de conflits entre la royauté et les grands princes du royaume dans la deuxième moitié du 15ème siècle.
En France, on appele Guerres de religon une série de huit conflits, qui ont ravagé le royaume de France dans la seconde moitié du 16ème siècle et où se sont opposés catholiques et protestants, appelés aussi huguenots.
À partir du 16ème siècle, au catholicisme s’oppose le protestantisme, opposition qui débouche sur une terrible guerre civile. Les premières persécutions contre ceux qui adhèrent aux idées nouvelles commencent dans les années 1520. Mais il faut attendre les années 1540 et 1550, pour voir le développement des clivages. À la fin du règne d'Henri II, le conflit se politise. Les guerres de religion commencent en 1562 et se poursuivent entrecoupées de périodes de paix jusqu'en 1598, avec la mise en place de l'Édit de Nantes. Les guerres de religion trouvent un prolongement aux 17ème siècle (siège de La Rochelle, révocation de l'Édit de Nantes) et 18ème siècle (guerre des Camisards), jusqu'à l’arrêt des persécutions sous Louis XVI (Édit de Versailles en 1787).
La Guerre de sept ans (1756-1763) est un conflit majeur du 18ème siècle, souvent comparé à la Première Guerre mondiale parce qu’elle s'est déroulée sur de nombreux théâtres d’opérations : Europe, Amérique du Nord et Inde. Elle oppose principalement d’une part au niveau mondial le Royaume de France au Royaume de Grande-Bretagne, d’autre part au niveau européen le Royaume de Prusse aux états des Habsbourg (archiduché d'Autriche, royaumes de Bohême et de Hongrie). Cependant, par le jeu des alliances et des opportunismes, de nombreux pays européens et leurs colonies participent à cette guerre, notamment l’Empire de Russie aux côtés de l’Autriche ainsi que le Royaume d’Espagne et son empire d’Amérique du Sud aux côtés de la France.
Le conflit s'est traduit par un rééquilibrage important des puissances européennes. S’emparant de Québec (1759) et de Montréal (1760), l’Empire britannique fait presque entièrement disparaître le Premier espace colonial français. Sa puissance hégémonique dans le monde s’affirmera tout au long du 19ème siècle. En Europe, c'est la Prusse qui s'affirme au sein de l’espace germanique par les victoires de Rossbach sur les Français et de Leuthen sur les Autrichiens.
Le traité de Paris du 10 février 1763 met fin à cette guerre. La France y perd quasiment tout son empire colonial (Canada, Louisiane, Indes) mais se réjouit d'une paix enfin retrouvée et conserve surtout ses riches îles à sucre (Martinique, Guadeloupe et Saint-Lucie). Ce qui lui permettra de d'alimenter l'Europe en sucre et de rétablir ainsi sa balance commerciale.
L'histoplasmose est une maladie infectieuse du poumon causée par un champignon appelé Histoplasma capsulatum. Cette infection peut parfois s'étendre à d'autres parties du corps. Elle est parfois appelée maladie des caves. Elle fut sans doute à l'origine du mythe de la malédiction des pyramides.
Histoplasma capsulatum prospère dans un milieu humide à des températures modérées. La fiente de poulet, de pigeon, d'étourneau, de merle et de chauve-souris entretient sa croissance. Les oiseaux ne s'infectent pas à cause de la température élevée de leur corps, mais ils transportent cet organisme dans leur plumage. Les chauves-souris, qui ont une température corporelle moins élevée, peuvent être infectées par cet organisme et l'éliminer dans leur fiente.
Histoplasma capsulatum se multiplie en produisant de petites spores appelées conidies qui ne mesurent que deux microns (micromètres) de diamètre. Ces spores sont assez fines pour s'infiltrer dans les poumons par la respiration et s'y loger. Elles peuvent alors déclencher une infection, qui passe parfois inaperçue parce que ses symptômes sont très bénins ou même inexistants.
Mais l'histoplasmose peut aussi produire une maladie grave qui ressemble à la tuberculose. (source : Wikipédia)
Indigo (du latin indicum : de l'Inde, lui-même du grec indikon) est un nom de couleur dérivé de celui de la teinture d'indigo, d'une couleur bleu foncé très puissante. Le bleu indigo véritable (NB1) est à l'origine produit à partir de plantes. On extrait la substance colorante de la feuille, fermentée et hydrolysée, pour obtenir une substance incolore qui, oxydée, donne un pigment insoluble, utilisé dans les beaux-arts. Pour la teinture, on utilise la forme incolore, et l'oxydation, donnant la couleur, s'effectue sur la fibre. Ceci se passe dans la cuve, c'est pourquoi on appelle aussi l'indigo teinture à la cuve.
L’indigo est une matière tinctoriale bleue, produite à partir d’un arbrisseau appelé indigotier. Sa culture est l’une des premières à avoir été introduite par les colons européens dans le Nouveau Monde. Cette pré-industrie, dont la production était destinée aux ateliers de teinturiers d’Europe, va se développer dans l’ensemble de la Caraïbe au 17ème et 18ème siècle et jouer un rôle économique non négligeable avant que la culture de la canne à sucre ne s’impose. Les installations destinées à la production d’indigo sont appelées indigoteries.
L’indigo est utilisé dès l’Antiquité sur plusieurs continents. Les Egyptiens, les Indiens ainsi que les Mayas le connaissaient mais en Europe durant le Moyen Âge, son prix est prohibitif en raison des difficultés d’approvisionnement liées à l’éloignement des lieux de production. C’est pourquoi les teinturiers utilisent le plus souvent une plante indigène appelée la guède ou le pastel. Cette petite plante à fleurs jaunes fera la fortune des régions productrices comme le sud-ouest de la France. L’ouverture de la route des Indes en 1498 rend possible l’entrée massive d’indigo sur le marché europé
en et entraîne la baisse de son prix. Il est davantage apprécié par les teinturiers qui le trouvent plus efficace. Il supplante progressivement le pastel au cours des 17ème-18ème siècles malgré les tentatives de certaines corporations de marchands ou de familles vivant de la culture du pastel pour faire interdire définitivement son usage. Le développement des colonies du Nouveau Monde, propices par leur climat à la culture de l’indigotier dont les centaines de variétés existantes sont pour une large majorité originaires des régions tropicales, va pouvoir répondre à la demande croissante en indigo.
Les Espagnols sont les premiers colons européens à produire de l’indigo dans le Nouveau Monde dans leurs plantations d’Amérique centrale dès 1560. Ils introduisent cette industrie dans les Grandes Antilles, à Hispaniola, à la fin du 17ème siècle. Mais c’est surtout après 1630 que la production d’indigo se développe dans le reste des Antilles. Cette date correspond à la chute du prix du tabac antillais due à une surproduction et à la concurrence des colonies d’Amérique du nord. Elle amène les colons à se tourner progressivement vers d’autres cultures comme le coton, le rocou et l’indigo. La Guadeloupe ne fait pas exception : les premiers colons français mandatés par la Compagnie des îles de l’Amérique s’y établissent en 1635 et vont rapidement se tourner vers cette production, probablement dès les années 1640. Le premier grand recensement réalisé en Guadeloupe en 1671 mentionne l’existence de plusieurs indigoteries en maçonnerie. En 1696 leur nombre pour l’ensemble de l’archipel culmine à 125. Cependant, dès 1735 plus aucune indigoterie n’est mentionnée en Guadeloupe. Les raisons de ce déclin relativement rapide sont très probablement liées à l’émergence de Saint Domingue qui s’impose à cette période comme le principal fournisseur d’indigo en provenance du Nouveau Monde et le restera d’ailleurs
jusqu’à la fin du 18ème.
La Monarchie de Juillet (1830-1848) est proclamée le 9 août 1830 après les émeutes dites des "Trois Glorieuses" (journées des 27, 28 et 29). Elle succède en France à la Restauration. La branche cadette des Bourbons, la maison d’Orléans, accède alors au pouvoir. Louis-Philippe Ier n’est pas sacré roi de France mais intronisé roi des Français. Son règne, commencé avec les barricades de la révolution de 1830, s’achève en 1848 par d’autres barricades, qui le chassent pour instaurer la Seconde République. La monarchie de Juillet, qui a été celle d’un seul homme, marque en France la fin de la royauté.
L’idéal du nouveau régime est défini par Louis-Philippe répondant fin janvier 1831 à l’adresse que lui envoie la ville de Gaillac : "Nous chercherons à nous tenir dans un juste milieu, également éloigné des excès du pouvoir populaire et des abus du pouvoir royal."
Les petites Antilles sont un archipel composé des îles de la partie méridionale (au sud) de l'arc antillais. Elles constituent une longue chaîne d'îles séparant la mer des Caraïbes de l'océan Atlantique. En général, on situe la limite nord des petites Antilles au niveau de la fosse d'Anegada. Cette fosse constitue un passage de près de 50 km de largeur à l'ouest duquel se trouvent les îles Vierges et les grandes Antilles. À ce titre la première et plus septentrionale (au nord) île des petites Antilles est Sombrero, un îlet dépendant d'Anguilla.
On définit généralement les petites Antilles par opposition
aux grandes Antilles . Celles-ci sont formées par un groupe de quatre îles, que sont, par ordre de taille : Cuba, Hispaniola (Haïti et la République dominicaine), la Jamaïque et Porto Rico. Elles couvrent à elles seules 90 % de la surface totale de toutes les îles des Antilles. Par commodité, certains y ajoutent l'archipel des Bahamas.
Le pétun est l'ancien nom du tabac. Ils allument de longues pipes de pétun (Rostand, Cyrano, 1898).
Mot de la langue des indigènes du Brésil. J'ay veu une herbe qu'ils [les sauvages] appellent petun (Gaffarel, Histoire. du Brésil français, 1878). Emprunté directement au tupi petyma , petyn , guarani pety, pétun a été évincé dès le début du 17ème siècle par tabac et ne survit plus que dans certains dialectes de l'ouest (normand, haut-breton, manceau et angevin).
Le pirate (du latin « pirata », du grec « peiratès », racine « peiran », qui signifie initialement "celui qui entreprend", "celui qui tente fortune") agit pour son propre compte, c'est un hors-la-loi qui parcours les mers et qui pille, viole et bien souvent tue sans distinction de nationalité. S'il est pris, on le pend haut et court.
Haut pour que tout le monde le voit, et court pour économiser de la corde !
Le corsaire (de l'anglo-saxon « privateers ») lui, agit sur lettre de marque délivrée au nom du roi (bien souvent, ce dernier n'était pas averti). Ce papier est un document par lequel un pays le reconnaît comme force militaire auxiliaire. Les corsaires agissent au service de leur pays. S'il est capturé, il exhibe ses lettres de marques, ce qui lui assure le sort d'un prisonnier de guerre et lui évite la corde.
Le corsaire est tenu par sa lettre de marque, de n'attaquer exclusivement que les ennemis de son souverain, respectant les neutres et toujours ses propres concitoyens. En mer, il lui arrive quelque fois de ne pas avoir été informé de la paix survenue quelques jours auparavant, et en continuant son activité, il est traité tel un pirate.
Quelques corsaires peu scrupuleux profitaient de ce papier officiel pour piller et tuer les marchands comme les pirates.
La piraterie est vieille comme le monde et existe toujours, tandis que les corsaires ont sévit durant trois siècles (entre les 16ème et 19ème siècles).
Le flibustier (ou « frère de la côte », de l'ancien anglais « flibutor » emprunté au néerlandais « vrijbueter », proprement dit « libre faiseur de butin ») est un corsaire des Antilles qui va sus à l'Espagnol aux 17ème et 18ème siècles (ce n'est pas un pirate !).
Le mot apparaît à la fin du 17ème siècle (Furetière, 1690), mais il est usité depuis Dutertre en 1667. Ce mot se traduit par "freebooter" en anglais ; le sens littéral signifie "libre butineur". En français, ce mot est devenu "friboutier", sans que l'on puisse savoir à quelle époque il est devenu "le flibustier".
Le boucanier (dérivé du Caraïbe « boucan ») est à l'origine un chasseur d'animaux sauvages. Il traite la viande par un procédé de fumage appelé boucanage appris des Amérindiens, et fait du commerce avec les peaux.
A l'origine, les boucaniers occupent des terres sur l'île d'Hispaniola qui appartient à l'Espagne (aujourd'hui Haïti et la République Dominicaine). La raréfaction du gibier dans les îles ainsi que la tentative des espagnols d'évincer les boucaniers, leur font rejoindre la flibuste.
Le forban (ancien français « forbannir », bannir à l'étranger, « de for et ban » : hors du ban, hors de la loi) Le Forban est lui aussi un pirate qui se livre à des expéditions armées sur mer pour son propre compte, sans lettre de course.
Le contrebandier se livre à du commerce clandestin de marchandises prohibées ou pour lesquelles on n'a pas acquitté les droits de douane.
propitiatoire : (adjectif) fait pour rendre propice.
Le propitiatoire (nom) est également le couvercle de l'Arche d'alliance. Dérivé de "propritiation" qui qualifie toute action (comme un sacrifice) ou tout monument (temple, mausolée) visant à rendre propice, c'est-à-dire à s'attirer les faveurs (pardon, clémence, grâce divine) de la puissance qu'on honore.
La Restauration est le nom donné au régime politique de la France entre 1814 et 1830. Il s'agit du retour des rois de la dynastie des Bourbons après la période de la Révolution française et du Premier Empire. La noblesse tente de reprendre le pouvoir qu'elle dispute à la bourgeoisie. On distingue :
la Première Restauration, d'avril 1814 à mars 1815 ;
la Seconde Restauration, de juin 1815 à juillet 1830.
La Restauration se termine par la révolution des Trois Glorieuses en juillet 1830, qui donneront naissance à la Monarchie de Juillet .
Le roucou est le fruit du roucouyer. Il n'est pas comestible. En revanche, la cire qui entoure ses graines ainsi que les graines elles-mêmes sont connues pour leurs nombreuses utilisations :
Les Amérindiens l'utilisaient déjà pour se teindre la peau (cf. peinture de Forence Suttie) afin de se protéger des rayons du soleil, des insectes (moustiques, puces, tiques) ainsi que des mauvais esprits... Ils faisaient tremper ces graines dans de l'huile de carapa (arbre poussant dans les régions tropicales) pour en détacher la pellicule. Les graines étaient ensuite réduites en pâte qui était mise à sécher sur des feuilles. Et ils savaient tirer profit des propriétés des deux colorants du roucou:
- la bixine, en utilisant les grains entiers écrasés dans l'eau pour les inductions et les dessins,
- et l'oreline, en dissolvant le rocou dans l'eau pour teindre plumes, tapis, céramiques et autres ustensiles.
Récit du père Labat, à propos de ce rituel :
Pour leur teint il est difficile d'en juger, car ils se peignent tous les jours avec du rocou détrempé dans de l'huile de carapa, ou palma Christi, qui les fait ressembler à des écrevisses cuites. Cette couleur leur sert d'habillement: outre l'agrément qu'elle leur donne, du moins selon leur goût, elle conserve leur peau contre l'ardeur du soleil qui la ferait crevasser et les défend des piqûres des moustiques et des maringouins. Dès qu'ils sont levés, ils vont se laver tout le corps à la mer ou dans quelque rivière, puis viennent s'asseoir sur une petite selette, au milieu de leur carbet où leurs femmes viennent peigner et trousser leurs cheveux, après quoi elles mettent dans un coui un peu d'huile de carapa dans laquelle elles font dissoudre du roucou qu'elles prennent avec un pinceau et en peignent tout le corps de leur mari.
Il est maintenant employé comme colorant alimentaire, code européen E160b (que certains voient comme substitut d'un grand nombre de colorants synthétiques). De nombreux fromages (comme la boulette d'Avesnes, la mimolette, le cheddar, l'edam, le Rouy ou le Red Leicester) lui doivent leur couleur orangée et la croûte de certains livarots est également lavée avec du roucou. Il est employé pour la coloration des biscuits à l'orange "Chamonix" ainsi que nombreux autres produits : saucisses, boissons rafraîchissantes, beurre, cire, et autres filets de haddock.
En tant qu'ingrédient, on le trouve dans le recado rojo (sauce pimentée mexicaine) et le tascalate (boisson chocolatée du Mexique).
On en fait également un extrait pour l'huile utilisée industriellement. Il est d'ailleurs très aisé de faire sa propre huile roucou : Il suffit de mélanger une cuillère à soupe de graines de roucou avec 10cl d’huile vierge (type huile de tournesol). Secouer vigoureusement et laisser reposer 3 à 7 jours. On obtient alors une huile colorée qui agrémente les plats d’une jolie couleur rouge orangée. Certains préconisent de faire chauffer l’huile légèrement ou même d’écraser les graines pour accélérer le processus… A chacun sa méthode !
En matière de cosmétique, on rencontre le roucou dans des crèmes bronzantes, ainsi que dans certains produits de beauté (crème colorée, fard à paupières).
Médicalement parlant, selon que l'on utilise la semence, la cire entourant les graines, les feuilles, les racines ou les jeunes pousses du roucouyer, on lui attribue des vertus bienfaisantes suivantes : effet laxatif et soulagement des maux d'estomac, hémostatique (qui arrête le saignement) des blessures légères, vertu aphrodisiaque, sur les brûlures légères la bouillie de roucou évite les cloques, apaisement des inflammations de la gorge et des angines bénignes, soulagement des maux de tête, lavage des yeux enflammés.
Il est anti-oxydant, anti-radicaux libres, riche en beta-carotène, sélénium, magnésium et calcium, ce qui lui confère des propriétés contre le vieillissement de la peau et dans la solidité de l'ossature.
Certains historiens supposent que le terme "Peaux-Rouges" provient de l’utilisation de roucou comme peinture de corps par les Amérindiens.
La Société des Amis des Noirs est une association française créée le 19 février 1788 qui avait pour but l'égalité des Blancs et des hommes de couleur libres dans les colonies, l'abolition immédiate de la traite des Noirs et progressive de l'esclavage ; d'une part dans le souci de maintenir l'économie des colonies françaises, et d'autre part dans l'idée qu'avant d'accéder à la liberté, les Noirs devaient y être préparés, et donc éduqués.
Cette association fut fondée par Jacques Pierre Brissot et Étienne Clavière ; basée sur un système d'élections trimestrielles, plusieurs présidents se sont succédé, parfois durant plusieurs mandats mais jamais de manière consécutive : Jacques Pierre Brissot, Étienne Clavière, Condorcet et Jérôme Pétion de Villeneuve.
Cette société a pour modèle une société créée en Grande-Bretagne un an plus tôt, la Society for Effecting the Abolition of the Slave Trade (Société pour l'abolition du commerce des esclaves) dont Thomas Clarkson, un de ses cofondateurs, invite Jacques Pierre Brissot à une de ses réunions.
En 1789, cette société compte 141 membres, dont des personnalités telles que Mirabeau, Condorcet, La Fayette, l'abbé Henri Grégoire, l'abbé Sieyès, le duc Dominique de La Rochefoucauld, Louis Monneron, et Jérôme Pétion de Villeneuve. Mais contrairement à ce qui s'est souvent dit, Robespierre n'en fit jamais partie, non plus qu'Olympe de Gouges.
Entre 1789 et 1791, la Société des Amis des Noirs publie dans les journaux Le Patriote français, L'Analyse des papiers anglais, Le Courrier de Provence, La Chronique de Paris et l'Adresse de la Société des amis des noirs à l'Assemblée nationale qui connaît deux éditions, l'une en février 1790 et l'autre en mars 1791.
Société élitiste, de programme « modéré » et gradualiste, elle mena une activité de publications, d'interventions auprès de l'administration et du gouvernement, d'abord contre la traite des Noirs, puis pour l'égalité des droits des métis libres. Elle fut mise en échec dans ces initiatives par les colons de Saint-Domingue et leurs représentants, notamment Barnave, regroupés à Paris dans le Club Massiac, riches en moyens et réseaux de relations, puissants à la Cour, dominant la Constituante, puis la Législative à ses débuts. Les membres de la Société furent très vite absorbés par les activités administratives et ministérielles, particulièrement à partir du ministère Girondin. En mars 1792 ce ministère girondin en la personne notamment de Clavière parvint à convaincre Louis XVI de sanctionner le 4 avril 1792 le décret législatif du 24 mars consacrant l'égalité des Blancs et des hommes de couleur libres. Elle contribua cependant à la popularisation des idées anti-esclavagistes, en France et dans les colonies, et participa au renforcement, dans la conscience de nombreux Noirs et métis, de la légitimité de leurs droits d'hommes, et de celle de leurs luttes. Mais face à ces difficultés, certains Amis des Noirs tels que l'abbé Grégoire se sont exprimés dans ce sens en septembre 1791 au club des Jacobins.
Dès sa création, et même après sa disparition (vers l'automne 1791) elle fut rendue responsable, par ses informations, des révoltes et agitations des esclaves à partir de 1789. Elle fut dénoncée par les partisans de l'esclavage et de la colonisation, jusqu'à la seconde et dernière abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, d'être cause principale du soulèvement des esclaves de Saint-Domingue en août 1791, et de la perte de la colonie. Accusations maintes fois renouvelées dans la première moitié du 19ème siècle.
Sous le Directoire, une Société des Amis des Noirs et des Colonies vit le jour avec à sa tête quelques-uns de ses anciens membres de la première (l'abbé Grégoire, Lanthenas). En 1999 ont été publiés les procès-verbaux des séances de ces deux sociétés qui confirment la modération de leurs plans.
Penchant politiquement dès 1790 vers le brissotinisme, la Société des Amis des Noirs qui avait tant fait pour déshonorer l’esclavage et disqualifier l’argumentation colonialiste dominante montra les limites de ses orientations modérées, fidèle à sa recherche d'une abolition progressive et du soutien des colons, alors que ses principaux membres étaient arrivés au gouvernement. Elle choisit de tenter de réprimer l'insurrection des esclaves, préférant accorder la pleine qualité de citoyens aux seuls hommes libres de couleur. Mais elle fut très vite dépassée, et par le sort politique des Girondins, et par la rapide évolution de la situation politique en France et à Saint-Domingue, qui aboutit à la proclamation de l'abolition de l'esclavage par la Convention Montagnarde et le Comité de salut public le 4 février 1794. Cependant au côté d'Olympe de Gouges pendant près de trois ans jusqu'en mai 1791 ses membres furent presque seuls à se préoccuper de ces questions, de ce fait se montrèrent sur le sujet plus avancés que nombre de révolutionnaires jacobins ou cordeliers. En mars 1790 Mirabeau prononce au club des Jacobins un discours resté longtemps inédit contre la traite des noirs. Il y emploie pour désigner les navires négriers l'expression "bières flottantes".
Le tafia est une liqueur provenant de la distillation des gros sucres, écumes et mélasses de la canne à sucre... Deux maîtres d'hôtel mulâtres faisaient circuler de larges jattes de punch au rhum et au tafia... Actuellement, le Tafia n'est plus qu'un Rhum de seconde qualité fait avec de la mélasse impure, alors que le rhum proprement dit provient de la distillation de mélasse de première catégorie ou de jus de canne à sucre.
Issu probablement de l'abréviation de ratafia (liqueur préparée en faisant macérer, dans de l'eau-de-vie additionnée de sucre, des fruits ou des substances végétales), la chute de la première syllable s'expliquant peut-être par le fait que les Noirs des Petites Antilles éprouvaient de la difficulté à prononcer les "r".
La Terreur est le nom donné à une période de la révolution de 1789. Elle est située en 1793-1794. Il s'agit des mesures décidées par le gouvernement révolutionnaire.
Il s'agit d'une période où tout l'effort des révolutionnaires était de faire face à l'invasion de la France par les armées des rois européens hostiles à la Révolution. Il leur fallait également faire face à une guerre civile surtout en Vendée mais aussi dans d'autres parties de la France.Des mesures énergiques sont prises dans différents domaines. Il faut surtout s'assurer de l'appui de la population la plus nombreuse, c'est-à-dire les Sans-culottes des villes et les paysans qui auraient le plus à perdre d'une retour à la situation d'avant 1789. Eux seuls peuvent fournir les soldats qui permettront de rétablir une situation militaire difficile.
- Dans le domaine social, le gouvernement décide la fixation d'un maximum des prix et des salaires, ainsi que la réquisition de grains chez les paysans, afin de trouver un appui parmi les couches les plus en difficultés économiques de la population.
- Dans le domaines militaire, on crée une armée de type nouveau et on décrète et organise la mobilisation générale de la population pour fournir les soldats et pour équiper les armées.
- Dans le domaine politique, les révolutionnaires mènent une lutte sans pitié contre leurs adversaires intérieurs (républicains modérés, royalistes, prêtres réfractaires...).
La Terreur est mise en cause dès que la situation militaire est rétablie (fin de 1793). Il y a d'abord de violentes oppositions entre partisans de l'arrêt de la Terreur (les dantonistes), les partisans d'un approfondissement de la Terreur (les hébertistes) et les partisans de Robespierre qui arrivent à éliminer leurs adversaires au printemps 1794. Après la chute des Robespierristes en juillet 1794, la Terreur est modifiée, en particulier, les mesures sociales et économiques sont abandonnées.
Les traités d'Utrecht sont deux traités de paix signés en 1713 qui mirent fin à la guerre de Succession d'Espagne. Le premier fut signé à Utrecht le 11 avril entre le royaume de France et le royaume de Grande-Bretagne, le second fut signé à Utrecht le 13 juillet entre l'Espagne et la Grande-Bretagne.
Nota : La guerre de succession d'Espagne est un conflit qui a opposé plusieurs puissances européennes de 1701 à 1714, dont l'enjeu était la succession au trône d'Espagne à la suite de la mort sans descendance du dernier Habsbourg espagnol Charles II et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d'installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d'Espagne, qui règne toujours aujourd'hui.
Glossaire
Antispasmodique
08/05/2016 18:21En pharmacologie, destiné à éviter ou réduire les contractions spasmodiques.
Axillaire
08/05/2016 16:56Le mot peut avoir plusieurs sens en botanique, mais il se dit principalement d'une inflorescence (fleur) placée à l'aisselle d'une feuille. L'igname, par exemple, produit des inflorescence axillaires.
Cabrouet
27/11/2016 11:01Charèt a bèf en créole, le char à boeufs est le moyen de transport traditionnel de la canne vers les distilleries, en Guadeloupe.
Appelé "cabrouet", il est tiré par des boeufs d'une force impressionnante et pouvant peser jusqu'à 1500 kg.
Lorsque la saison des récoltes et terminée, dans de nombreuses communes, sont organisées des fêtes et manifestations autour de cet attelage d'exception.
Dioïque
08/05/2016 16:49En botanique, qualifie une plante ayant ses fleurs mâles et ses fleurs femelles sur des pieds distincts.
Drupe
08/05/2016 15:20Une drupe désigne, en botannique, un fruit charnu à noyau, comme la cerise pays, l'abricot, la pêche, la prune ou la mangue.
Fébrifuge
08/05/2016 18:20En médecine, qui combat et fait tomber la fièvre.
Samare
08/05/2016 17:04En botanique, designe une graine ailée de l'érable, de l'orme, du frêne, ou de l'igname qui produit des samares à trois ailes.
stomachique
08/05/2016 18:25Relatif à l'estomac.
Vermifuge
08/05/2016 18:23Qui provoque la destruction et l'expulsion des vers intestinaux.
Vernaculaire
08/05/2016 17:08Dans l'expression "nom vernaculaire", il s'agit du nom usuel d'un animal ou d'une plante ; par opposition au nom scientifique qui est unique, les noms vernaculaires peuvent varier d'une région du monde à une autre.
Les noms vernaculaires sont souvent liés aux caractéristiques de la plante ou de l'animal, mais pas seulement. C'est le cas du poisson "Kat Zié" ("quatre yeux" en Créole), Chaetodon capristatus pour les scientifiques, qui doit son nom à deux grands faux yeux (ocelles) supposés tromper les prédateurs. Il semble ainsi avoir "quatre yeux".